Une carte de vœux griffonnée sur du papier volé et de la colle de fortune, confectionnée clandestinement dans le tristement célèbre camp de concentration par ses jeunes prisonnières, au péril de leurs vies, pour souhaiter un joyeux anniversaire à l’une d’entre elles. Une histoire bouleversante racontée par le cinéaste Carl Leblanc.
De nos jours, avec toutes nos occupations, on n’envisage pas souvent de fabriquer soi-même une carte de souhaits. On préfère aller l’acheter, avec un message écrit d’avance, c’est bien plus pratique…Dans l’enfer du camp d’Auschwitz où la mort rôdait en permanence, sans le centième du confort dans lequel nous vivons aujourd’hui, des jeunes femmes ont pourtant tout risqué afin d’en confectionner une pour les 20 ans de leur camarade Fania, le 12 décembre 1944.
Des années plus tard, après avoir été dissimulé par tous les subterfuges possibles, même caché sous l’aisselle de Fania lors de la Marche de la Mort de janvier 1945, le cœur qui s’ouvre en origami est aujourd’hui exposé au Centre commémoratif de l’Holocauste à Montréal.
Interpellé par cet objet de résistance morale, le réalisateur Carl Leblanc a eu l’idée de retrouver les jeunes femmes qui ont chacune déposé des mots d’espoir dans le cœur de papier, en hébreu, allemand, français ou polonais : “Liberté ! Liberté ! Liberté !”, “Que ta vie soit longue et douce”, “Quand tu seras vieille, mets tes lunettes sur ton nez, prend cet album dans ta main et lit ma signature à nouveau, ma chère Fani”…
À partir du témoignage de Fania Sainer qui habite maintenant à Toronto, le cinéaste a parcouru le monde pendant deux ans, de Paris à Jérusalem, en passant par Washington et Buenos Aires, sur les traces de ces 19 courageuses jeunes femmes qui, au nom de l’amitié et de la solidarité, ont démontré que leur force de vivre et leur espoir ne pourraient jamais être anéantis.
Pour moi, ce livret est le symbole, humble, mais très puissant, de la dignité humaine. Les nazis voulaient que les gens deviennent des numéros. Le livret, par ses mots et ses lettres, incarne le refus de s’y soumettre. – Carl Leblanc
Crédit photos: Centre commémoratif de l’Holocauste à Montréal
Comme quoi garder espoir peut mener loin. C’est une jolie histoire en plein centre de l’horreur.
Comme tu dis, au milieu de toute cette horreur, elles sont parvenues à garder espoir et à le partager entre elles…
Magnifique article digne du pus grand intérêt dasn le cadre d’une action qui reste chère à mon coeur : le devoir de mémoire. Merci. Ecrivainparisien
Oui, d’ailleurs, le Centre commémoratif de l’Holocauste propose diverses actions de mémoire autour du cœur, comme des activités pédagogiques; de belles initiative autour de cet objet de résistance morale…
Eh bien … C’est tellement incroyable que je ne sais pas quoi dire !
Bises 🙂
J’ai aussi été très émue par cette histoire….Bises
Très émouvant ton billet ce matin ! Réconfortant de voir que les pires répressions n’étoufferont jamais les sentiments humains ! Souviens-toi… Belle journée Bises
Oui, on voulait les déshumaniser, mais elles ont bien prouvé que c’était impossible… Bises et belle journée !
L’une des matchingpoints – par ses origines – est encore plus touchée par votre article et les témoignages.
Quelle belle leçon d’amour et de courage
Oui, une très belle leçon. N’hésitez pas à voir le documentaire de Carl Leblanc si vous en avez l’occasion pour découvrir cette histoire plus en profondeur. Je l’ai vu il y a quelques jours et j’ai tout de suite eu envie d’écrire ce billet…
C’est très émouvant, il ne faut pas oublier tout ça! Bisous.
Oui, tu as bien raison ! Bisous
Emotion garantie ce billet. C’est vraiment très, très beau et réconfortant. Bises
Les êtres humains sont capables du pire, mais aussi du meilleur, comme dans cette belle histoire… Bises
C’est vraiment bouleversant.
Pour encore plus d’émotions, n’hésite pas à voir le documentaire si tu en as l’occasion.
Ce coeur est un beau témoignage. Je ne connaissais pas cette histoire merci de me l’avoir fait découvrir.
Tout le plaisir est pour moi ! Elle m’a bouleversée et je tenais absolument à la partager.
Je suis émue, tu m’as touché.. C’est tellement beau, garder espoir, penser à l’autre.. Quelle belle leçon de vie
Je t’embrasse
Exactement, une très belle leçon de vie, inspirante..
Gros bisous
Wow! incroyable! Moi aussi, je suis touchée! Merci pour ce partage!
De rien Érika ! On a la chance toutes les deux de pouvoir voir le cœur en personne au Centre commémoratif de l’Holocauste à Montréal.
Quelle histoire extraordinaire, tu aurais du faire la Une d’Hellocoton avec cet article!
En tout cas merci beaucoup de l’avoir partagée avec nous, je vais guetter la sortie du documentaire en France en espérant qu’elle aura lieu ;o)
Bonne soirée!
Oh ! C’est gentil ! C’est en effet une très belle histoire que je tenais à partager avec vous. J’espère que tu auras la chance de voir ce documentaire captivant. Le DVD est disponible au Québec, mais je ne crois pas encore en France… Bises et bonne soirée !
Ce documentaire doit être bouleversant. C’est une belle histoire qui nous rappelle de ne jamais oublier l’Histoire.
Oui, il l’est et très bien réalisé…
J’aimerais beaucoup voir ce carnet , si particulier et effectivement tellement emprunt d’humanisme …
Une raison de plus de visiter Montréal ! 😉
Quelle magnifique histoire !!!
Oui, très touchante…
Quelle leçon de courage et de force ! … et on se plaint de nos petites douleurs. C’est une époque de l’Histoire qui me donne des frissons et m’émeut profondément. Merci pour le partage.
Ça me fait plaisir; une histoire pleine d’espoir…
Tout à fait par hasard, j’arrive sur ce billet. Que d’émotions ! Quelle leçon de courage !Ne jamais oublier !
C’est une histoire très inspirante qui prouve la combativité et l’envie de vivre de certaines personnes, même dans des conditions horribles. Nous avons en effet tous un devoir de mémoire envers elles.