Pas toujours besoin de traverser l’océan pour faire un voyage dans le temps. À Montréal, les vieilles pierres chargées d’histoire ont aussi beaucoup à raconter. Dans le Vieux-Montréal notamment, certains lieux sont de véritables institutions historiques. C’est le cas de l’Auberge Saint-Gabriel ; la plus vieille auberge en Amérique du Nord !
Plus de 300 ans d’histoire
Bâtie en 1688 par un soldat français, l’Auberge Saint-Gabriel est la première auberge du pays à recevoir un permis d’alcool en 1754. Transformée en hôtel particulier au dix-neuvième siècle, elle retrouve sa vocation initiale en 1914 grâce à Ludger Truteau. Avant de devenir l’un des hauts lieux de la gastronomie québécoise et l’un des endroits les plus prisés de la vie nocturne montréalaise, l’Auberge Saint-Gabriel abritait dans la salle Truteau l’ancienne imprimerie Beauchemin et même un poste de traite de fourrures juste en dessous, au Velvet.
Entre passé et modernité
Ce passé est encore palpable à l’Auberge grâce au travail du designer Bruno Braën qui s’est appliqué à moderniser les lieux tout en respectant le décor d’antan. Cette transformation réussie et harmonieuse, entre charme rustique et clins d’œil amusants à l’histoire, on la doit également à ses nouveaux propriétaires (Marc Bolay, Garou et Guy Laliberté) qui ont su insuffler un vent de fraîcheur à l’établissement. Le résultat parle de lui-même ; des salles et une terrasse opulentes qui ont conservé leur cachet historique.
D’ailleurs, c’est bien ce cadre enchanteur qui m’a tout de suite séduite à l’Auberge Saint-Gabriel. Avant de découvrir son succulent menu, c’est en effet son décor chaleureux qui m’a interpellé. L’ambiance tamisée, les lustres et chandeliers, les poulets de Cornouailles cuisant à la broche, les fauteuils cosy… On se sent décidément bien à l’Auberge Saint-Gabriel !
Une cuisine tout en fraîcheur
En cuisine, le chef Ola Claesson crée un menu qui reflète sa philosophie culinaire. Originaire de Suède, la cuisine du marché et les produits du terroir sont ses dadas. Autrefois chef propriétaire du restaurant montréalais “Les Trois Petits Bouchons”, Audrey Dufesne vient de rejoindre la brigade d’Ola Claesson. La nouvelle chef se passionne également pour les produits régionaux dans le même souci de proximité.
Des entrées rafraîchissantes
En entrée, Louis et moi avons opté pour des plats de la mer, légers et rafraîchissants. Ceviche de flétan pour l’un, pieuvre grillée pour l’autre. Très joliment présenté dans une coupe, le ceviche de flétan était frais et savoureux avec son assaisonnement relevé, juste assez comme je les aime. La pieuvre grillée, cuite à la perfection, était accompagnée d’une délicieuse sauce Romesco. Deux entrées idéales pour l’été qui se laissaient manger très facilement.
La fondue estivale valaisanne
Comme plat principal, je n’ai pas pu résister à la tentation de goûter à la fondue estivale valaisanne, une des spécialités de la maison ! J’ai déjà eu le plaisir de déguster des fondues en Suisse, mais jamais la Valaisanne. Il s’agit d’une variante estivale de la fondue suisse traditionnelle à laquelle on ajoute un coulis de tomates fraîches.
Elle est accompagnée de pain, mais été oblige, on y trempe surtout de bons légumes de saison. Nous l’avons dégustée avec un thé à la bergamote servi dans de jolies tasses. Le thé est en effet conseillé pour faciliter la digestion de la fondue.
J’ai adoré cette variante et son succulent assaisonnement, mais aussi toute l’expérience qui lui est liée. La fondue était riche et réconfortante. En même temps, le fait d’y tremper des asperges, radis, tomates et autres légumes la rendait plus légère. Nous l’avons d’ailleurs terminé sans difficulté, contrairement aux fondues traditionnelles dont je ne viens jamais à bout. Un plat chaleureux et convivial, totalement en harmonie avec les lieux et parfait à partager entre amoureux !
Des desserts remarquables
Pour conclure ce bon repas, nos choix se sont portés sur un biscuit moelleux à la noisette mousse chocolat noir 70%, croustillant praliné et crème au frangelico ainsi que sur un Vacherin, glace à la vanille, sorbet et craquant à la framboise. Deux desserts remarquables à la présentation impeccable, bien équilibrés et pas trop sucrés. C’est simple, je ne saurais dire lequel j’ai préféré !
Décor chaleureux, table d’exception, ambiance conviviale, service aimable… La réputation de l’Auberge Saint-Gabriel n’est pas usurpée ! Une adresse raffinée et pleine de cachet pour vivre une expérience culinaire hors pair !
426 Rue Saint Gabriel, Montréal
Crédit photo : Une Porte Sur Deux Continents
J’étais l’invitée de l’Auberge Saint-Gabriel. Toutes les opinions émises sont 100% les miennes.
Encore un bel endroit et de bonnes choses -c’est une idée original de tremper de légumes frais au lieu du pain, bien plus digeste ! Et du thé, alors que nous, nous buvons un bon vin blanc pour accompagner tous ces plats à base de fromage. A tester…vous semblez vous régaler !
C’est bien de sauvegarder des lieux qui ont une histoire !
Il parait que ce serait meilleur de manger la fondue avec du thé pour que la température soit au même niveau et faciliter la digestion. On m’avait dit ça aussi en Suisse chaque fois que j’en ai mangé.
Manger des plats délicieux dans un tel décor : le bonheur ! Merci de partager avec nous cette remarquable adresse dont je ne vais pas manquer de parler aux amis se rendant au Canada ! Mes enfants habitent le valais suisse et la fondue est un incontournable là-bas. Je n’ai pourtant encore pas vu le pain remplacé par des légumes : une formidable idée je trouve ! Bonne journée Nathalie Gros bisous
J’ai beaucoup aimé l’idée aussi, c’est plus léger ! Gros bisous et bonne journée à toi aussi 🙂
J’aime beaucoup ce mélange des genres.
C’est en effet très réussi !
Coucou !
Quel magnifique endroit !! Ça donne vraiment envie d’y aller ! Et les plats ont l’air bien bon !
J’adore l’historique du bâtiment, cela donne encore plus une dimension spéciale !
Des bisous
Audrey
Exactement, il a beaucoup de cachet ! Bisous