Un village authentique et préservé comme cadre, un ancien couvent médiéval comme abri. Niché au cœur de Villeneuve-les-Avignon, protégé des regards indiscrets par ses portes secrètes et son jardin de curé, le Prieuré est un véritable havre de paix en complète harmonie avec la beauté des alentours.

Les touristes se pressent à Avignon chaque année, ne se doutant pas qu’un charmant village lui fait face, valant à lui seul l’escale. Pour son cachet historique, ses jolies ruelles grimpantes et son beau point de vue sur la vallée du Rhône, Villeneuve-lès-Avignon m’a conquise il y a déjà quelques années. C’était donc un réel bonheur d’y retourner ce printemps en séjournant dans son hôtel le plus emblématique.

L’histoire du Prieuré ne date pas d’hier, remontant à 1332 alors que le Cardinal Arnaud de Via fit construire un Palais avant d’en faire don à des chanoines qui y fondèrent leur propriété. Transformé en Hostellerie de Tourisme en 1943, il fut repris par Jean-André et Geneviève Charial en 2007. Une nouvelle maison Baumanière venait de naître.

Pas difficile de comprendre pourquoi le couple bien connu pour ses établissements aux Baux-de-Provence est tombé amoureux des lieux, décidant d’entreprendre des travaux de rénovation afin de conserver l’esprit de cet ancien couvent tout en lui apportant des touches modernes.

Bucolique, le site inspire une douceur de vivre propre à la fois au Gard et à la Provence. On a envie de s’y poser, à l’ombre des glycines centenaires et des bonnes senteurs du jardin. C’est d’ailleurs à travers lui que l’on rejoint la réception, le restaurant étoilé ou sa chambre, située dans l’une des trois bâtisses (le Prieuré, le Chapitre et l’Atrium).

Celle que j’étais invitée à découvrir se trouvait dans la plus récente, l’Atrium, comptant 9 chambres, 4 juniors suites et 2 suites, toutes avec vue sur la piscine et les arbres. Moderne, elle était aux couleurs du sud, chaleureuse avec ses murs ocre et son mobilier en bois.

Tout fan de théâtre s’y sentirait bien. Après tout, on est tout près d’Avignon, célèbre pour son festival. Son plus beau clin d’œil : les portraits de Jean Vilar, son créateur, et celui de Gérard Philipe, à la beauté bouleversante, au sommet de sa gloire dans Le Cid avec son regard poignant.

Confortable et spacieuse, la chambre était très clame, sobre, mais avec du caractère et juste les objets qu’il faut pour la personnaliser, comme le joli valet en bois ou le miroir entouré de cadres aux personnages costumés.

Belle surprise en découvrant la salle de bain : un espace bien moderne et épuré, dominé par le blanc, avec une grande baignoire, une douche à part et deux lavabos design. Les produits de toilette à base d’huile d’olive, fidèles à l’esprit Baumanière, sont en symbiose avec le sud de la France où ce fameux arbre fruitier se trouve en abondance.

Le petit-déjeuner buffet s’est déroulé au calme dans la salle du restaurant parée d’une magnifique cheminée d’époque. De nombreuses baies vitrées s’ouvrent sur le jardin; un bien joli cadre qui laisse entrevoir la verdure environnante.

Les lieux inspirent la quiétude et donc l’envie de ralentir et goûter au moment présent. Déjà pour apprécier ce bon repas matinal, mais aussi pour ensuite aller flâner autour de la piscine ou dans le jardin. C’est si facile après de s’aventurer plus loin; un grillage à franchir et nous sommes déjà devant la Collégiale Notre-Dame. Encore quelques minutes de marche et l’on atteint le Fort Saint-André. Villeneuve-les-Avignon et le Prieuré ne font décidément qu’un. Le même charme, le même sentiment de temps suspendu.

Le Prieuré

7 Place du Chapitre, 30400 Villeneuve-lès-Avignon

Crédit photos: Une Porte Sur Deux Continents

*J’étais l’invitée du Prieuré. Toutes les opinions émises sont 100% les miennes.