On n’a beau dire ce qu’on veut des Parisiens, qu’ils ne sont pas très aimables avec les touristes qui assaillent leur ville ou qu’ils leur donnent de mauvaises indications, volontairement. Pourtant, lors de mon dernier séjour dans la Ville Lumière, j’en ai rencontré de très sympathiques. Place donc à ces rencontres fortuites fort plaisantes; des personnes croisées par hasard dans la capitale française auxquelles je veux rendre ici hommage.

Qui a un jour pris le métro parisien chargé de bagages sait à quel point il n’est pas du tout adapté aux voyageurs. Très peu d’ascenseurs, très peu d’escaliers roulants, des passages étroits qui se referment trop vite et surtout des marches, beaucoup de marches. Des escaliers qui nous font redescendre pour remonter ensuite ou vive versa…je n’ai pas encore compris la logique ! Mais au prix abusif des taxis parisiens, il faut bien se rabattre sur ce moyen de transport quand on voyage dans la capitale, chargé ou pas.

Même en voyageant léger, cela s’avère vite un calvaire; la valise spinner n’étant plus si pratique quand on doit monter ou descendre plusieurs marches à pied. Les passagers du métro, pressés comme toujours, ne prêtent pas attention aux voyageurs essoufflés, sauf que parfois on croise une bonne âme…

C’est ainsi que nous avons croisé une jeune femme, probablement étudiante, qui nous a spontanément proposé son aide. Tellement surpris par sa gentillesse, nous avons préféré décliner son offre, mais le geste était là et nous a beaucoup touchés. Elle n’était pas particulièrement grande ni particulièrement forte, mais voulait nous aider, tout simplement. De quoi redonner foi dans le genre humain. Merci chère inconnue !

Toujours le métro parisien, une fois comme tant d’autres. Avec mon mari, l’un tient la porte à l’autre dans les entrées et sorties pour faciliter notre passage. Mais voilà que deux femmes âgées; l’une probablement dans la soixantaine et l’autre sûrement âgée de plus de 70 ans, nous tiennent la porte. Grande surprise, mais pas que pour nous ! En les remerciant, elles restent interloquées.

“Vous êtes de province ?”, nous demandent-elles. “Non, du Québec”, répondons-nous en souriant. Elles nous confient très vite que les remerciements se font rares dans la capitale et que ce n’est pas étonnant que l’on vienne du Québec. Bref, elles nous remercient presque de les avoir remerciées, quand c’est elles qui nous ont aidées ! En quittant la station, après avoir un peu discuté de Céline Dion et du fait qu’elles rêvent d’un jour découvrir la belle province, elles nous laissent en nous disant qu’elles se souviendront de nous. On ne les a pas oubliées non plus. Merci chères inconnues !

Place de l’Opéra, un dimanche soir. Nous sommes partis nous promener dans Paris sans avoir pris en note les quelques adresses de restaurants repérés plus tôt. Je me rappelle que Le Petit Vendôme est dans le coin, mais je ne sais pas où exactement. Mon réflexe : demander à un passant; il connait sûrement…

J’en accoste donc un…il ne connait pas. Mais au lieu de poursuivre son chemin, il sort son téléphone portable et se met à pianoter. Il cherche le numéro de téléphone pour l’appeler ! Confus, nous le remercions de sa gentillesse, étonnés par sa patience. En plus, il est accompagné de deux femmes qui auraient pu rouspéter, mais non ! Il rejoint donc le bistrot qui est malheureusement fermé. Aucune importance, puisque cette rencontre nous a laissés sur un nuage. Merci cher inconnu !

À Paris, comme ailleurs, les rencontres, bonnes ou mauvaises, font partie du voyage. Quand elles sont agréables comme celles-ci, c’est encore mieux. Un petit mot gentil, un petit coup de pouce; ce n’est pas grand chose, mais ça réconforte beaucoup quand on est à l’étranger. Pensez-y la prochaine fois que vous croisez un touriste ! On l’est tous à un moment ou un autre…