C’est un crève-cœur pour plusieurs d’entre nous, mais aussi une question de bon sens : face à la pandémie, nous devons changer nos habitudes pour un certain temps. Un effort collectif qui permettra de ralentir la contagion et ainsi permettre de soigner toutes les personnes qui en auront besoin. Pour les prochaines semaines, je resterai donc autant que possible à la maison et j’encourage ceux et celles qui le peuvent à en faire autant.

Sorties et voyages reportés

En tant que journaliste et blogueuse voyage et art de vivre, je partage avec vous régulièrement les lieux et initiatives qui m’inspirent. Je n’ai pas le cœur à le faire en ce moment. Mais plus que l’envie, ce n’est pas recommandé. Le virus a besoin de véhicules pour se transmettre. Si on ne lui donne pas cette opportunité, il va donc finir pas s’éteindre.

Certains diront : “je ne vais pas m’empêcher de vivre”. Mais nous n’avons pas affaire à une menace terroriste et personne ne fait preuve de courage en continuant ses activités comme si de rien n’était.

Plusieurs continuent de partager leur voyage sur les réseaux sociaux, se dorant au soleil en narguant le monde, ignorant ou banalisant complètement la situation. D’autres continuent de sortir, serrer des mains et faire la bise. Je l’ai fait moi-même jusqu’à récemment. Mais ce n’est pas un pied de nez qu’on envoie au virus en agissant ainsi. Il ne fera que continuer à se propager tant que nous n’y mettrons pas chacun du sien.

D’autres diront “je ne suis pas dans la tranche d’âge concernée” ou compareront le taux de mortalité à celui d’autres maladies. Ce qu’il faut comprendre c’est qu’une grande majorité de la population aura de faibles symptômes et parfois rien du tout. Mais ces individus deviendront quand même des vecteurs et pourront contaminer d’autres au système immunitaire plus faible.

Et si toutes ces personnes à risque sont malades en même temps, les hôpitaux seront engorgés et ne pourront pas soigner tout le monde.

Bienveillance et solidarité

Alors réduire ses activités, voire rester à la maison le temps que la situation se stabilise, n’est pas un aveu de faiblesse ou un acte de peur disproportionnée. C’est une question de solidarité. C’est penser au bien-être collectif.

Dans la même lignée, cette bienveillance s’applique particulièrement au moment de faire ses provisions. Cessons de nous arracher les denrées et partageons-les nous. Paniquer ne sert à rien. Nous avons tous besoin les uns des autres. Il y en a assez pour tout le monde si chacun pense à son prochain. Servons-nous de cette situation exceptionnelle pour faire preuve de bienveillance. On en sortira tous grandis.

La vie avant l’économie

Dans ce contexte, les restaurants, cafés, bars et autres commerces vivent des heures difficiles, se vidant un en un. Certains nous exhortent à continuer de les fréquenter afin qu’ils puissent survivre à cette crise.

Malheureusement, on n’en est plus là.

Ce n’est pas le moment de se préoccuper des rentrées d’argent.

C’est le moment de penser aux vies qui peuvent être sauvées.

En se rappelant bien sûr que la situation est temporaire et que cet effort collectif pourra au contraire permettre de bien mieux relancer l’économie par la suite.

Une occasion de ralentir

Alors, si vous en avez la possibilité, profitez-en pour vous ressourcer à la maison. Lisez, dessinez, écoutez de la musique, regardez des films, parlez au téléphone, méditez… Profitez-en pour faire ce que vous avez toujours remis à plus tard. Renversez la situation et voyez-là comme une occasion de ralentir.

Et peut-être plus tôt qu’on le croit, nous pourrons repartir en voyage et nous attabler à nouveau dans notre restaurant préféré.

En attendant, prenons soin les uns des autres et ralentissons notre rythme. Nous avons tous notre rôle à jouer.

Rien ne vaut la vie.

Je vous envoie toute ma bienveillance et mes ondes positives

À très bientôt

Crédit photo : (1) Image libre de droits & (2) Mathieu Persan