Innsbruck la nuit

Je croyais lui préférer Salzburg ou Vienne, mais Innsbruck fut ma ville autrichienne coup de cœur. La capitale du Tyrol m’a séduite avec sa charmante vieille ville et ses montagnes majestueuses qui l’entourent. Durant les deux jours où j’y ai séjourné, j’attendais avec impatience le soir pour la redécouvrir au summum de sa splendeur. Innsbruck la nuit est un spectacle à ne pas manquer.

Ville sportive en hiver comme en été, Innsbruck ne se limite pas à son côté nature et son histoire olympique. Elle regorge aussi de magnifiques monuments, palais et bâtiments gothique, baroque ou Renaissance. Le petit toit d’or (Goldenes Dachl) est l’emblème de la ville. Ce somptueux balcon que fit construire l’empereur Maximilien 1er en 1500 doit son nom à ses 2 657 bardeaux de cuivre dorés au feu. De nuit, les regards convergent vers cette loggia. Le plus beau point de vue pour l’admirer ? Au milieu de la rue Maria-Theresien-Strabe, en plein cœur de la zone piétonne. En plein jour, les passants y font leurs emplettes. Mais après 20h, les flâneurs les remplacent. La frénésie s’efface alors au profit du farniente, idéal pour admirer Innsbruck la nuit.

Pourquoi j’ai tant craqué pour la capitale du Tyrol ? Pour son cadre, assurément. Jamais je n’ai eu le bonheur de visiter une ville encerclée ainsi par les montagnes. La Nordkette, juste au-dessus du Petit toit d’or se dresse à plus de 2 000 mètres. De nuit, elle n’en est pas moins impressionnante avec sa silhouette qui se devine à l’horizon.

Innsbruck la nuit, c’est aussi cette multitude de cafés et restaurants aux terrasses animées, ces façades éblouissantes aux couleurs pastels et cet esprit bon enfant qui règne, même tard. La vieille ville est petite et donc parfaite à explorer encore et encore, sous ce ciel bleu foncé qui l’enveloppe. J’ai dû faire le tour au moins trois fois chaque soir, m’enfonçant dans ses ruelles, ne cessant d’être sous le charme d’un détail ou d’un autre. Quelques bars de la ville offrent des vues panoramiques sur Innsbruck et les alentours. J’ai préféré la découvrir à pied, une proximité incomparable, avant d’aller rejoindre les bras de Morphée, des étoiles plein les yeux.

Crédit photos : Une Porte Sur Deux Continents