Place Gaillon, deuxième arrondissement. Un restaurant légendaire, berceau du Prix Goncourt, s’y dresse depuis 1880. Chez Drouant, les années ont eu beau passer, elles n’ont certainement pas pesé sur la cuisine de l’établissement, déjà moderne en son temps.
Vivre au rythme d’une ville et de son histoire, ça se passe aussi pour moi dans l’assiette. Quel bonheur donc de m’attabler à cette illustre adresse, reprise en 2006 par le chef alsacien Antoine Westermann, lors de ma dernière visite dans la capitale. Et quelle joie d’y découvrir une cuisine chic, mais sans chichis, ancrée dans les traditions tout en étant inventive.
Nappes blanches, argenterie, personnel discret, avenant et nombreux; un souci des détails frappe de prime abord dans ce beau cadre raffiné au décor contemporain qui ouvre à coup sûr l’appétit. Aux murs, des citations gourmandes de chacun des 10 membres actuels du jury du Prix Goncourt, présidé par Bernard Pivot. Derrière moi, une alléchante tarte aux fraises et un beau plateau de fromages. Au plafond, des motifs représentant des crustacés, poissons et coquillages, dessinés par Émile Ruhlmann dans les années 1930. “C’est le ciel de la mer”, aimait dire Cocteau, habitué des lieux.
Au menu, les hors-d’œuvre sont à l’honneur. Un concept intéressant et original pour savourer les délices de la cuisine Drouant en mini portions. Pourquoi se limiter à un seul plat quand on peut en déguster 4 ? Ainsi, pour les entrées, 4 thématiques (légumes, poissons, classiques, coins du monde) sont proposées, chacune composée de 4 hors-d’œuvre.
Les 4 légumes et les 4 classiques ont eu notre faveur cette soirée-là : 8 hors-d’œuvre à partager à deux pour ainsi goûter à un large éventail de spécialités. Chacun mêlait habilement les textures et plaisirs, à la fois croquant, crémeux, moelleux, chaud/froid, léger/gras. Très fins tout en étant copieux (un repas en soi !), leurs goûts étaient bien équilibrés et ils étaient joliment présentés dans de petits bols et assiettes carrées. Mentions spéciales pour les chips de carottes bien sucrées, l’œuf mayonnaise particulièrement savoureux et la terrine de volaille très parfumée.
Entrées
Les 4 légumes
Un velouté d’asperges du Lot & Garonne
Le fenouil en salade, mousse & croquant
Les légumes printaniers à la Grecque, mousseline d’artichauts
Les carottes à l’orange, raisins secs & coriandre fraîche
Les 4 classiques
Les poireaux en vinaigrette
Le foie gras de canard au Porto
Une terrine de volaille aux noisettes
L’œuf mayonnaise
Plats
Pour le plat principal, 2 catégories étaient suggérées : viandes & volailles et poissons & crustacés. Nous avions tous deux très envie de goûter aux poissons : le dos de cabillaud et le filet de Saint-Pierre. Ils étaient chacun parfaitement cuits avec une chair tendre qui se détachait. La sauce était en juste mesure afin que le plat reste léger. Encore une fois, tradition et modernité s’exprimaient à merveille avec de belles présentations soignées et un ajout de légumes bien calculé. Des plats gourmands, oui, mais qui restent sains et digestes.
Le filet de Saint-Pierre rôti aux fèves et aux morilles
Desserts
Le dessert reprenait le même concept que l’entrée, façon hors d’œuvre; ce qui n’était pas pour nous déplaire avec un choix entre glaces & sorbets, chocolats, classiques et fruits. Nous avons opté pour les deux premiers afin d’allier légèreté et gourmandises. La grande vedette de la sélection chocolatée a été pour nous l’éclair au chocolat, délicat et délectable, mais les trois autres étaient aussi réellement merveilleux et fins. Les glaces et sorbets regorgeaient également de saveurs, spécialement le sorbet à la pomme Granny Smith, très rafraichissant et idéal pour terminer le repas.
Les 4 chocolats
Un Royal au chocolat 70%
Un macaron au chocolat
Un éclair au chocolat noir 61%
Un chocolat Liégois
Les 4 glaces & sorbets
Une glace au praliné
Une glace à la vanille Bourbon
Un sorbet à la poire
Un sorbet à la pomme Granny Smith
Le tout fut dégusté dans une ambiance conviviale, le concept des hors-d’œuvre y contribuant fortement. Tout en finesse, la cuisine de Drouant est un beau voyage à travers les classiques de la gastronomie française, réinterprétés pour les rendre encore plus exquis.
Drouant par Antoine Westermann
16 Rue Gaillon, 75002 Paris
*J’étais l’invitée de Drouant. Toutes les opinions émises sont 100% les miennes.
Une grande maison qui fait goûter ses spécialités , j’adore le concept qui satisfait ainsi ma curiosité ! Les poissons font très envie ! La qualité est au rendez-vous, merci du partage ! Le choix du cadre est aussi important, il nous met en condition ! Une adresse à retenir 🙂 Bon jeudi Nathalie bisous
Tout-à-fait. On a vraiment l’impression d’avoir goûté à une partie de la carte ainsi.
J’ai adoré.
Gros bisous et bon jeudi à toi aussi 🙂
Vous avez donc bien mangé lors de votre tournée européenne – cela aussi fait partie du tourisme ! Merci pour ce partage qui nous laisse sur notre faim… 🙁
Oui, pour moi voyager rime toujours avec gourmandises. 😉
Ce sont des vacances gastronomiques, dis donc ! Les desserts me font très envie… Bisous !
Oui, la grande ligne directrice de ces 7 semaines ! 😉
Bisous
C’est sympa cette présentation en 4 mini-portions ! Ton billet met l’eau à la bouche !
Ça permet de goûter à plus d’un plat, c’est génial.
Tout me met l’eau à la bouche, notamment la tarte aux fraises que l’on aperçoit au début!
Elle me faisait de l’œil aussi !
Bises 😉
La croute aux fraises me donne terriblement envie d’y goûter!
Je l’ai lorgnée toute la soirée, mais je me suis finalement laissée tenter par les desserts chocolatés et les glaces !
Olalala mais ça à l’air trop bon tout ça !!!!
Schuldi
PS : Gagne un week-end pour 2 en Espagne sur mon blog !
Ce l’était ! Un vrai régal.
Bel endroit, je ne connaissais pas du tout !
Heureuse de te le faire découvrir !
Non, mais j’ai très faim, là, maintenant!
Les gourmandises règnent en maître sur ce blog; des sujets que j’aime toujours aborder.