L’une des meilleures séries de l’année, sans aucun doute. Et quand on commence à la regarder, on ne peut plus s’arrêter. Un visionnement obsédant, à l’image des tourments des personnages et de leur abnégation. Je me suis laissée gagner par les avis positifs et je n’ai pas été déçue.

Depuis une dizaine d’années, les séries télé font partie de mon quotidien et je suis toujours preneuse pour en découvrir de nouvelles. Mais je n’aime pas tout pour autant et je deviens de plus en plus sélective. Quand deux de mes blogueuses préférées ont tour à tour publié des billets sur True Detective (ici et ici), ma curiosité était piquée.

Le cadre, l’atmosphère, le propos…il ne faut pas voir cette série comme un moyen d’évasion, car la laideur est omniprésente et certainement pas édulcorée pour mieux passer à l’écran. C’est bien de meurtres affreux dont il est question et des bassesses de l’âme humaine en général dans des lieux dévastés et malfamés de Louisiane. Tout pour rendre l’histoire crédible et la creuser en profondeur, rendant le malaise bien palpable.

Pendant dix-sept ans, deux détectives ont la lourde tâche de traquer un tueur en série. Leur amitié improbable, les va-et-vient entre le présent et le passé, les jeux de pistes, les indices qui étaient sous leurs yeux, leurs combats personnels…L’enquête qu’ils mènent n’est pas que professionnelle, mais une véritable investigation où chacun fait face à ses propres souffrances.

On a droit à de vraies performances d’acteurs; Woody Harrelson comme Matthew McConaughey ayant parfaitement étudié les moindres aspects de leurs personnages. C’est comme s’ils avaient enfin trouvé des rôles à leur hauteur et on remercie la production de leur avoir donné l’occasion de nous les montrer sous un autre jour.

Ça fait d’ailleurs très plaisir de voir Matthew McConoughey s’affranchir depuis quelques années de son casting de beau gosse pour prouver qu’il sait faire bien mieux, sublimant chaque fois l’écran dans son personnage du Détective Rust Cohle qu’on apprend à aimer plus il laisse tomber ses barricades. Ses digressions philosophiques m’ont aussi beaucoup plu, apportant une autre dimension à cette série dont les dialogues percutants sont l’une des plus grandes forces. Woody Harrelson est également parfait dans la peau du Détective Marty Hart, le macho au grand cœur moins obtus qu’on le croit.

Comme un petit film à chaque épisode, True Detective se laisse apprécier lentement, mais n’en est pas moins rempli de surprises avec une réalisation sobre et juste. Une série sombre de grande qualité à voir surtout en version originale pour découvrir l’accent des personnages, si important pour bien les camper.

Crédit photos: HBO