Comme un tiroir ouvert sur son âme, chacune des chansons d’Alexandre Poulin s’écoute et se savoure, le cœur qui bat et à fleur de peau. Des émotions fortes et vraies, qui touchent nos cordes sensibles, sans calcul ni artifices. Un voyage musical à travers la vie, une quête du bonheur qui passe par l’authenticité.

Il chante des histoires, il conte des chansons. Tellement bien et finement que l’écoute doit être totale et non pas en fond sonore, car impossible de détacher son attention des mots qui résonnent parfaitement sur les mélodies acoustiques. Avec trois albums à son actif, le jeune québécois apporte une tout autre perspective au paysage musical de ces dernières années, prouvant qu’on peut sortir du format classique avec refrain et proposer autre chose. En fait, je crois que c’est la première fois qu’un artiste réussit autant à rejoindre mes valeurs de façon musicale, créant des chansons lumineuses où une certaine vision de la vie est prônée, la seule qui devrait l’être à mon avis, celle de suivre le chemin qui nous rendra heureux.

Que ce soit dans “La cigale et la fourmi”, “Une lumière allumée”, “Un p’tit peu plus” ou “Qui on devient”, l’être l’emporte sur le faire, rangeant au placard le matérialisme, la monotonie et le conformisme. Des chansons coups de poing sont aussi à son répertoire comme “La p’tite Rosalie” où il pointe du doigt l’indifférence ambiante envers les jeunes de la rue.

C’est simple, je n’ai pas encore écouté une seule pièce de cet auteur-compositeur-interprète qui ne me plait pas. Un chanteur entier que l’on sent totalement en adéquation avec son œuvre et ça ne m’a d’ailleurs pas surprise d’apprendre qu’il aimait beaucoup voyager; une façon de se ressourcer et d’aller au bout de lui-même.

Je n’ai pas pu m’empêcher de partager avec vous non pas une, mais deux chansons. Tous ceux et celles qui ne voient pas leur vie sans leur “moitié blanche” seront, comme moi, particulièrement bouleversés par “Entre chien et loup”. La seconde, “Souffler sur les braises”, tirée de son plus récent album Le mouvement des marées, s’inscrit bien dans cette volonté de vivre à fond sa vie, sans cesse à la recherche de l’étincelle, avec ce clip qui s’inspire du mouvement Before I die.

Crédit photos: Disques Victoire