Une ville posée sur l’eau, évoquant la Sérénissime, mais dans un cadre plus fleuri où les cigales s’en donnent à cœur joie en été, chantant en harmonie avec l’accent du Midi si agréable à entendre dans ce ravissant coin de Provence.

Les chemins de la Côte Bleue aboutissent sur elle, comme une dernière offrande après avoir quitté les calanques et petites criques préservées. Martigues, la Venise provençale, avec ses canaux et ses ponts qui la divisent en jolis quartiers, à la manière de villages, s’ouvrant sur l’Étang de Berre et la mer.

Au fil des années, je l’ai traversée à de nombreuses occasions sur l’énorme pont routier, lorsque je faisais la liaison entre Nîmes et Marseille; la contemplant de haut en fredonnant dans ma tête la célèbre chanson d’Alibert. Elle s’est beaucoup développée depuis l’époque des opérettes, mais le centre-ville a conservé des airs d’antan au milieu des platanes et vieilles façades colorées.

Outre la présence de l’eau dans la ville, ce qui m’a toujours charmée à Martigues, c’est cette délicate lumière et ses beaux jeux de couleurs. Au soleil couchant, elle scintille encore plus; les pastels devenant chatoyants dans l’ambiance douce et paisible de la fin de journée.

Une ville à découvrir en tout temps, idéale pour les flâneries, qui ressemble à une toile impressionniste. Pas étonnant qu’elle ait tant inspiré les peintres !