J’admire les musiciens et leur capacité à créer des mélodies et des émotions à partir de leurs instruments de musique. Quand ils sont aussi jeunes que Simon Kearney qui, à seulement 17 ans, manie déjà très bien la guitare, mais également le banjo, l’harmonica ou l’accordéon, je suis encore plus impressionnée. Ce jeune Québécois originaire de L’Ancienne-Lorette vient de lancer un premier album composé de quatre pistes aux sons pop-rock où le folk a aussi une place de choix.

Ce qu’on peut reprocher aux jeunes artistes qui se lancent dans l’industrie de la musique, c’est le manque de style ou de maturité. Dans un monde souvent trop uniformisé, rares sont ceux qui parviennent à sortir du lot pour proposer une musique et des textes originaux. Avec son premier EP, Simon Kearney réussit pourtant ce pari. Ça fait du bien de découvrir un auteur-compositeur-interprète si jeune qui a quelque chose à dire, que ce soit pour nous parler d’amour ou dénoncer les apparences sociales et les choix auxquels nous sommes tous confrontés.

Alors que plusieurs chanteurs décident de ranger leur accent québécois au placard, Simon Kearney ne fait pas de compromis pour conserver son authenticité et un univers qui lui est propre. J’ai particulièrement aimé le premier extrait “Chemins en gravelle” avec sa voix qui traîne et les accords de guitare qui m’ont rappelé ceux de Dick Annegarn que j’apprécie beaucoup; cette façon d’insister sur certains mots pour produire un joli effet musical. Je n’ai pas non plus été étonnée d’apprendre qu’une de ses influences musicales est Richard Desjardins, ce grand poète et chanteur aux mélodies toujours puissantes.

Je vous laisse d’ailleurs découvrir cette chanson propice à la rêverie :

Un artiste de la relève québécoise dont on entendra j’espère beaucoup parler dans les années à venir !