C’est en 1936 qu’un tigre de Tasmanie a été vu pour la dernière fois dans un zoo de Hobart. Pourtant, ce n’est que le mois dernier que l’espèce a été officiellement déclarée éteinte. Et s’il en restait encore dans les confins cachés de l’île ?

Un petit saut sur un autre continent aujourd’hui pour vous parler du film The Hunter dont le propos m’a interpellée. Martin (Willem Dafoe), un mercenaire européen à la solde d’une société de biotechnologie se rend en Australie avec comme mission de capturer le fameux tigre de Tasmanie. Entre les habitants de l’île qui le prennent pour un écolo et la famille chez qui il est hébergé, son travail s’avèrera plus difficile que prévu, remettant fortement en question sa morale.

J’ai été conquise par les magnifiques paysages de la Tasmanie et son environnement naturel. Les moments que j’ai préférés du film sont d’ailleurs ceux où le chasseur est seul en montagne sur les traces de l’animal.

J’ai également découvert une espèce fascinante dont j’ignorais l’existence, entre le loup et le tigre, sorte de grand chien zébré, qui n’a hélas pas survécue à sa chasse intensive. Le thylacine a été décimé à la fin du 19è siècle et au début du 20è siècle, car en plus de l’envahissement de son milieu naturel, les fermiers australiens lui reprochaient de tuer leurs moutons.

Sans vous révéler si le chasseur finit ou non par traquer le dernier spécimen de tigre de Tasmanie, je vous conseille ce beau film pour son côté esthétique, mais aussi pour son intrigue et ses personnages finement développés, dont les enfants qui jouent avec un naturel fou. Même si beaucoup de questions demeurent sans réponse, j’ai bien apprécié l’intensité dramatique où lenteur et sobriété faisaient un très beau mariage avec des émotions palpables à l’image des éblouissants lieux filmés.

 Crédit photos: Magnolia Pictures & Image d’archives au zoo de Hobart