Artiste engagée et militante pour les idéaux de paix et de liberté, Joan Baez est de la trempe de ces chanteuses dont la voix fait frissonner tellement elle arrive à transmettre les émotions sans fioritures, avec la simplicité et la spontanéité propre au répertoire folk américain dont elle est devenue la “reine” dans les années 1960.

Peu d’artistes traversent les époques sans sombrer dans l’oubli ou devenir une caricature d’eux-mêmes. Pour moi, Joan Baez fait partie des personnalités musicales qui ont bien vieilli, restant active sur la scène en rejoignant toujours un public, même 50 ans après ses débuts.

Je ne me lasse jamais de l’écouter. Sa sensibilité et son ardeur me transportent de l’autre côté de la frontière, sur une route américaine où après avoir passé la journée à rouler à travers le désert sous un soleil de plomb on se réunit entre amis autour d’un feu de camp pour fredonner ses airs à la guitare avant de dormir à la belle étoile…

En plus d’avoir introduit Bob Dylan dont elle a d’ailleurs repris plusieurs chansons, elle est aussi reconnue pour son militantisme, engagée entre autres pour le mouvement des droits civiques et prônant la liberté avec l’hymne We Shall Overcome.

Farouchement opposée à la guerre du Vietnam, elle s’investit dans Amnesty International au début des années 1970 avant de fonder sa propre association Humanitas International.

Une artiste à part entière qui n’hésite jamais à prêter sa voix et sa guitare à des causes, nous berçant aussi de jolies balades comme Forever Young, sorte de prière à la jeunesse et à l’espoir de mener une vie lumineuse, guidée par la sagesse et le courage.