Le port principal de la Grèce est aujourd’hui surtout associé aux départs vers les îles de la mer Égée ou les bons restaurants de poissons qui s’y trouvent. Malgré les années qui passent, le Pirée reste néanmoins empreint d’une ambiance particulière.

Les ports sont toujours des lieux de rêveries. On reste sur le quai à rêver à des destinations lointaines où l’on décide de prendre un bateau vers l’ailleurs convoité, partant vers l’inconnu et de nouvelles aventures.

Au Pirée, la mer qui scintille au fil des ferrys voguant vers les îles grecques nous donne envie de voyager, mais nous rend aussi nostalgiques d’un passé que nous n’avons pourtant pas vécu.

Pour moi, cette nostalgie prend racine dans le merveilleux film Jamais le dimanche (Never on Sunday) de Jules Dassin mettant en vedette Mélina Mercouri qui interprète la célèbre chanson “Les enfants du Pirée” (Ta Pedia tou Pirea) de Manos Hadjidakis avec sa voix rauque et sensuelle.

Comme nous pouvons le voir dans ce film, le Pirée était également le cœur du rébétiko, sorte de blues hellénique des groupes minoritaires qui se trouvaient en marge. La musique des rébètes exprimait aussi particulièrement bien le kaïmos ; cette nuance typiquement grecque, entre la tristesse et la nostalgie.

Si les temps ont bien changé au Pirée et que beaucoup de bâtiments ont malheureusement été rasés lors du régime de colonels (1967-1974), de très beaux édifices d’architecture néoclassique s’y trouvent toujours ainsi que des marchés et d’excellents restaurants.

Parmi ceux-ci, je vous conseille particulièrement le restaurant O Faros, spécialisé dans les poissons et les fruits de mer, idéalement situé en face du golfe Saronique.

Pour un aperçu du menu

Psarotaverna O Faros
Akti Themistokleous 344, Piraeus
Tel. 210-45.18.908, 210-42.82.622