Malines, un secret bien gardé

Les jeux de mots faciles me viennent tout de suite à l’esprit quand je pense à cette charmante ville, car oui, elle est réservée aux malins, aux voyageurs dégourdis qui sortent des sentiers battus. Qui ose s’y aventurer ne sera pas déçu par les merveilles qui s’y trouvent et la bonne ambiance qui y règne ! Une très agréable surprise pour moi, déjà fan de la Belgique et encore plus depuis mon passage à Malines.

Il y a des endroits qu’on a envie de garder juste pour soi, qu’on ne veut pas partager, égoïstement, car ils sont encore un peu préservés de la foule. Je n’exagère pas en disant que Malines fait partie de mes plus belles découvertes de ces dernières années. Elle réunit tout ce que j’aime : monuments historiques, ruelles authentiques, situation stratégique et douceur de vivre ! Je me verrais très bien d’ailleurs y habiter.

Vous n’avez peut-être jamais entendu parler de cette ville flamande ? Rassurez-vous, jusqu’à récemment, moi non plus. Et pourtant, Malines n’est qu’à une vingtaine de kilomètres de Bruxelles, Louvain ou Anvers. Elle compte 8 églises historiques dans son centre et 300 monuments classés, dont 3 figurant au Patrimoine mondial de l’UNESCO : le beffroi de l’hôtel de ville, le Grand Béguinage et bien sûr l’imposante Tour Saint-Rombaut, inachevée. Lors d’une nuit de brume éclairée par la lune, un fêtard croyait la voir en feu, alertant toute la population pour la sauver. Depuis, on taquine les Malinois en les surnommant les “Éteigneurs de lune” (Maneblussers). Autre point d’ancrage de la ville : la magnifique statut de Marguerite d’Autriche.

La Grote Markt, place principale de Malines, est bien sûr incontournable, surtout que la voiture y est bannie depuis 2004. Du coup, c’est particulièrement agréable de s’y poster afin d’admirer les façades Renaissance du seizième siècle et les bâtiments rococo du dix-huitième.

Mais il y a tant d’autres endroits qui valent le détour à Malines, propices à de jolies promenades, comme le long de la Dyle, dans les nombreuses rues pavées ou dans le jardin de la Cour de Savoye (le palais de Marguerite d’Autriche). J’ai beaucoup aimé également l’IJzerenleen, l’ancien marché aux poissons devenu “le grand boulevard” de Malines. C’est là que coulait un ruisseau, aujourd’hui asséché, reliant la Dyle au Koolvliet. Les rampes de fer gothiques qui empêchaient les passants de tomber à l’eau y sont d’ailleurs toujours en place. Alors que les façades des jolies maisons à pignons semblent d’origine, elles ont en fait été détruites pendant la Deuxième Guerre mondiale et reconstruites suite à un concours d’architecture.

Pour ne rien manquer des multiples trésors qui parsèment la ville, Tourisme Malines a concocté le guide Sens-Ations à Malines qui permet de l’explorer librement en axant notre parcours sur l’éveil des sens. J’ai trouvé l’idée excellente pour s’imprégner des diverses ambiances malinoises avec en plus des bons à échanger contre des spécialités locales (bières de la Brasserie Het Anket, frites typiquement belges, etc.).

Malines, jolie comme tout, m’a vraiment surprise et je suis loin de vous avoir tout raconté de mon séjour là-bas. Une ville attachante qui se découvre très bien à pied et où il fait bon poser ses valises pour quelques jours ou, j’en suis sûre, toute une vie !

 Où dormir ?

Dans une église bien sûr ! Oui, vous avez bien lu, l’ancienne église des Frères Mineurs de Malines a été transformée en hôtel : le Martin’s Patershof !

Où manger ?

Au Grand Café Lamot, sur les bords de la Dyle, pour déguster une délicieuse cuisine belge et internationale.

Crédit photos: Une Porte Sur Deux Continents

Merci à l’Office de Tourisme de Malines de m’avoir accueillie dans sa belle ville.